INONDATIONS
Nos cours d'eau et en particulier le Doux, sont sujets à de fortes inondations dues aux pluies abondantes qui tombent au printemps et principalement en automne. Les plus célèbres et dont la tradition ou les souvenirs fassent mention sont celles de 1251, 1382, 15o8, 1567, 163o, 1679, 1772 et 1773, 1789,1827,1840 et 1841, 1857, 1809 et 1890.
En 1251, une épouvantable crue du Doux, chassa de leurs demeures les habitants de la Plaine. Tout fut emporté et saccagé. Le pont de Tournon fut détruit.
Une nouvelle crue, en 1382, causa de terribles dégâts. Les rives du Doux étaient débordées et les eaux charriaient une énorme quantité de bois.
L'inondation de 15o8 causa des ravages considérables. Elle fut tellement forte qu'on l'appela le déluge de St-Anne.
Les cours d'eau de l'Ardèche débordèrent à tel point le 1er octobre 1667, qu'on n'avait jamais ouï parler de pareille inondation. Cent ou six-vingts maisons du lieu du Savel, Lamastre, furent abattues et ruinées, avec plusieurs moulins, un grand nombre de prés furent détruits.
En 163o la place du marché fut emportée à la suite d'une grande inondation.
Les inondations de 1772 et de 1773 furent accompagnées de grêle.
La place du marché fut emportée de fond en comble le 19 novembre 1789, par suite d'une crue exceptionnelle.
Le m octobre 1827, les fonds communaux furent totalement dégradés. Les fermiers refusèrent de payer l'affermage.
Le 28 octobre 1840, une pluie de 14 jours sans interrup-:ion, occasionna d'énormes ravages; la Plaine fut envahie, es routes furent endommagées les aqueducs rompus et les terrains ravinés.
De toutes les inondations, celle qui a laissé le plus cruel souvenir est celle des 8, 9 et 10 septembre 1857. Pendant Jeux jours et deux nuits, le ciel fut couvert de nuages sombres, menaçants, poussés par un vent violent du sud-est et constamment sillonné par des éclairs suivis de coups de tonnerre. L'eau tomba à torrents, une trombe comme de mémoire on n'en avait pas vu dans le pays ravagea toute la contrée. La digue fut rompue, les eaux inondèrent la plaine et le Doux reprit son ancien lit. Les arbres furent arraches ou brisés, entraînés au fond des gorges et des précipices Le Doux était épouvantable. Il monta à 9m 20 au-dessus de l'étiage. L'inondation de 1859 fut relativement bénigne comme celles de 1872 et 1878.
La crue des 22 et 23 septembre 1890 fut presque subite. La ligne de chemin de fer en construction de Lamastre à Tournon fut complètement obstruée par plusieurs éboulemcnts, en divers endroits; une partie fut même détruite et les brouettes, les wagonnets et les outils furent emportés par les eaux.
CRUE du DOUX en 1890 vue de la route de Tournon
on distingue le pont de Tain au fond
Merci à la Famille JOURDAN collectionneurs de tous les documents sur Lamastre de père en fils sur plusieurs générations.