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Le Chasséen est une culture préhistorique du Néolithique moyen qui s’est développée entre environ 4 200 et 3 500 avant J.-C. Elle supplante la culture de la céramique cardiale et précède la Culture campaniforme.

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Découverte et classification[modifier]

Le Chasséen tire son nom du site de Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire où ses éléments ont été décrits pour la première fois, par J. Déchelette en 1912[1]. Le terme est repris par J. Arnal en 1950 pour désigner l’ensemble des productions de ce qu’on appelait alors le Néolithique occidental (Windmill Hill à Avebury, Almeria, Michelsberg, Lagozza, Cortaillod, etc.)[2]. Rapidement, cette définition trop englobante est révisée par R. Riquet qui ne retient l’étiquette chasséenne que pour les productions du Néolithique moyen français[3]. On distingue depuis un Chasséen méridional (Midi-Pyrénées, Auvergne, Bourgogne, Languedoc, Roussillon, Provence, Rhône-Alpes et nord de l’Italie) et un Chasséen septentrional dans le Bassin parisien.

Traits caractéristiques[modifier]

Les populations productrices des céramiques de style chasséen sont des populations néolithiques et pratiquaient l’agriculture et l’élevage. Elles se caractérisent par une structuration géographique forte de leur économie, basée sur l’échange. Les moutons sont mis bas dans des grottes-bergeries et ensuite exportées vers d’autres sites. Les matières premières (obsidienne de Sardaigne et des îles Lipari, silex bédoulien du Vaucluse, éclogites des Alpes, cinérites du Rouergue) exploitées pour la fabrication des outils de pierre, sont transformées à proximité du lieu d’extraction puis exportées sous forme de produits finis (haches polies, grandes lames) ou semi-finis (nucléus destinés à être débités par pression[4]) à plusieurs centaines de kilomètres, vers des sites centraux souvent cerclés de fossés. La métallurgie n’est pas pratiquée bien qu’elle soit connue dans des groupes contemporains d’Europe centrale et orientale.

L’architecture domestique est mal connue, rares étant les traces de bâtiment. Les exemples attestés sont construits sur poteau mais la brique crue a également pu être mise en évidence. Les plus grands sites sont des enceintes délimitées par des fossés et pouvant couvrir plusieurs dizaines d’hectares. Les grottes et abris continuent à être utilisés mais leurs fonctions se réduisent par rapport aux époques précédentes. Ils servent le plus souvent de bergeries, comme en attestent les litières qui s’y accumulent alors. L’un des éléments emblématiques de la période est constitué par de grands foyers de pierres chauffées, rectangulaires ou circulaires. Ce type de structure apparaît dès le Mésolithique et se maintiendra jusqu’à l’Antiquité mais a d’abord été remarqué et décrit sur des sites chasséens. Les vestiges correspondants avaient d’abord été interprétés comme des fonds de cabane.

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