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Bonjour, bouleversé également par la mort violente et injuste de Rémi et en soutien à sa femme que nous côtoyons tous les samedi sur le marché du terroir de Lamastre ainsi qu’à leur petite fille et à toute leur famille, je me permets de te faire suivre pour publication sur ton site , ce message très émouvant reçu ce matin. Ce témoignage , cette photo et ce cri de colère sont signés par Frédéric FELLMAN un ami des gens et des pays de l’Ardèche .Il séjourne régulièrement dans sa maison d’Empurany tout en travaillant en Suisse .

Merci .

Omar et Claude

remi

 

 

Bien le bonjour à vous,

Dans cette triste période que nous vivons, dans ce climat de terreur et de sécurité abusive, où les guerres se déchaînent sur le son des tiroirs-caisses, où les droits de l’homme
sont moins respectés que les indices boursiers, 
je ne pourrai pas laisser l’assassinat de Rémi Gracia vous être annoncée comme un fait divers régional, sorti d’un minable merdia.
Sa mort violente est un cauchemar pour sa famille, sa compagne et leur fille de deux ans et demie. Elle me touche en plein cœur, car notre amitié a duré presque huit ans,
sans jamais voir passer le moindre nuage sur celle-ci.
Sa dignité, son honnêteté, son sens du travail bien fait, sa soif de connaissance, son attention portée aux autres et son humilité vont me manquer.
Oui, Rémi était un homme droit qui était porteur de Valeurs humaines.
Voir un jeune ami abattu comme un chien par un alcoolique notoire dans une campagne profonde de France ne laisse rien présager de bon sur la dégradation du vivre ensemble, dans les campagnes comme en ville.
Voire l’apologie de la violence dans tous les films, télé, jeux vidéo, où elle règne en héros absolu, modèle d’être pour nos enfants.
 
Comment un « vieux » de 67 ans peut-il tirer à bout portant à 2 reprises de suite, sur un jeune homme de 27 ans tout juste papa? « Des histoires de voisinage » nous dit-on! On est en face de quelle misère là ????
Où en sommes-nous. Allons-nous nous laisser habitués à toutes ces morts violentes, ici comme ailleurs. (Proche-Orient/Afrique)   Sans rien dire?

La vie ne vaut-elle plus rien? N’est-elle pas sacrée? Ne doit-on pas l’honorer? Ne doit-on pas  condamner la violence, la dénoncer, la traquer !?

J’ai accompagné mon père, des amis victimes de maladie incurable, accidentés, suicidés, d’autres emportés par l’héroïne, mais je dois dire que la douleur de la perte d’un être cher, assassiné, est plus dure encore.

La vie est vraiment trop courte pour la perdre à la pourrir pareillement

Est-ce que le bon sens ne se trouve plus qu’au Crédit Agricole? Ou dans l’antre de tout autre veau d’or?
 
Je n’ai plus rien d’autre que de chérir son âme afin de lui donner ma paix, mon respect et mon amour.
 
Et d’espérer de nous plus de tendresse et d’attention.

         

 
           Frédéric Fellmann, sous le choc.
 
 

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