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SOCIÉTÉ

• Mercredi 6 avril 2016 à 9h52

L’Ardèche accueillera bien des réfugiés

 

La direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de l’Ardèche a en charge la question des réfugiés dans le département.

  • cohesion sociale département ardeche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En novembre dernier, Alain Triolle, le préfet de l’Ardèche, avait annoncé que le département accueillerait probablement « une centaine de réfugiés. » 5 mois plus tard, et alors que la crise des migrants est très loin d’être réglée en Europe, où en est la situation en Ardèche ?

Une centaine de réfugiés attendue en Ardèche

« Pour l’instant, les premiers « relocalisés » en Auvergne Rhône-Alpes, une cinquantaine, ont été accueillis dans l’Ain il y a quelques semaines, précise Didier Pasquiet, le directeur de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) qui gère le dossier. Ils entrent dans le cadre de la promesse faite par le gouvernement de prendre en charge 30 000 réfugiés sur plusieurs années. Rhône-Alpes devrait se charger d’environ 12 % de ces 30 000 et l’Ardèche une centaine. Mais on n’a rien de plus précis, cela dépend de beaucoup d’éléments qui nous échappent. En termes de calendrier, il n’y a aucune certitude même si on peut penser que les premiers pourraient arriver d’ici 3 à 4 mois. »

Seule certitude, ces « relocalisés » viendront de zones de conflits (Erythrée, Syrie, Irak…). Ils auront été accueillis d’abord dans des camps en Turquie, Italie ou Grèce et recensés auprès de « hotspots » avant d’être orientés dans les pays européens. Il s’agira en Ardèche en priorité de familles et non de personnes isolées.

Ne pas les regrouper, ne pas non plus les isoler

En attendant, les services de la Préfecture repèrent les logements sociaux vacants, sans les bloquer pour autant, et analysent les propositions qui leur sont faites. « Plusieurs particuliers, des associations et des municipalités se sont manifestés pour en accueillir mais on ne peut pas installer des « relocalisés » n’importe où, explique Didier Pasquiet. Il faut qu’il y ait un accompagnement éducatif, des structures de santé et des possibilités d’emploi, la plupart non qualifiés et non pourvus, c’est-à-dire ceux dont les gens ne veulent pas. »

Ainsi la Préfecture ne devrait pas donner suite à plusieurs propositions dans le secteur de Saint-Félicien, jugé trop isolé. « Il est important de préciser que les maires des communes sont associés et ont la possibilité de refuser. »

Un accompagnement par des opérateurs sociaux

Si les « relocalisés » ont le droit de travailler, c’est qu’ils auront obtenu préalablement le statut de réfugié. « C’est-à-dire qu’ils entrent dans le dispositif de droit commun et qu’ils paient leur loyer, précise le directeur de la DDCSPP. Toutefois, dans un premier temps, pendant une période de 8 mois à un an, ils seront accompagnés par des opérateurs sociaux comme Forum réfugié, l’association Pierre Valdo, le Diaconat protestant ou la NEF qui reçoivent des aides de l’État pour payer les loyers des réfugiés. Ensuite, ils sont totalement autonomes. »

D’abord en Sud Ardèche

Pour le département, les services de la préfecture ont déterminé deux grandes zones : une Sud autour d’Aubenas et une Nord, autour du Cheylard et de Saint-Agrève. « C’est la zone sud qui recevra en premier des réfugiés pour des raisons pratiques. Il y a beaucoup de fantasmes et de préjugés autour des réfugiés, analyse Didier Pasquiet. On ne se rend sans doute pas bien compte des conditions qu’ils ont eues à affronter dans leur pays d’origine. Pour l’Ardèche, cela semble être des proportions absorbables surtout avec des arrivées étalées sur 2 ou 3 ans. »

Nicolas Lemonnier  Hebdo Ardèche .

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