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Bons Vents sur l’Ardéchoise 2012.

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L’Ardéchoise innove encore une fois .Cette vingtième édition colle tout à fait à la réalité de l’actualité. En plein débat sur les énergies propres et renouvelables ce nouveau projet Méthanardèche arrive à point.

Un équipe pluridisciplinaire à proposé à l’automne 2010 à l’Ardéchoise une étude d’impact sur les émanations de méthane dégagées  par les participants. Un sujet  prémonitoire qui s’avère potentiellement explosif en ce moment avec les problèmes de gaz de schiste en  Ardèche et les accidents nucléaires.

L’équipe pluridisciplinaire de chercheurs est composée :

–          D’un médecin du sport amateur de cyclotourisme

–          D’une pharmacien biologiste amateur de cyclotourisme

–          D’un chercheur du CNRSP (Centre National de Recherche Sur le Pet) amateur de cyclotourisme

–          D’une interne en gynécologie pour élargir la recherche car  10% des participants sont des participantes.

–          D’une logisticienne étudiante en agro / impact de territoire

Cette équipe soudée et qui à l’habitude de travailler ensemble a mis en place son étude dont voici en exclusivité les détails.

–          Mise en place initiale avec l’accord des élus locaux de toutes tendances qui ont été d’emblée séduits par l’aspect usine à gaz, le staff de l’Ardéchoise étant déjà acquis depuis toujours à la sensibilité écolo.

–          Création d’un échantillon de 300 cyclos volontaires et pétant la santé répartis sur les différents parcours et les différentes durées de trajets incluant donc les 4,3, 2 et 1 jours ; les classes d’âge sont réparties de façon gaussienne, les différents régimes alimentaires seront listés, seuls les végétariens stricts ont été exclus du panel car réputés peu productifs.

–         La pertinence du recueil de méthane CH4, gaz à effet de serre, pour le valoriser en énergie a été étudiée.La dégradation du CH4 par la combustion produit du CO2 et de la vapeur d’H2O, si l’énergie produite au passage est utilisable le bilan carbone peut rester équilibré pourvu que le recueil, le transport, la valorisation et l’utilisation ne demandent pas des procédés dispendieux d’énergies en amont et en aval; c’est là le challenge de l’équipe scientifique. ( CH4 + 2 O2CO2 + 2 H2O : ΔH = 891 kJ⋅mol-1. )

–          C’est l’aspect recueil du gaz qui a mobilisé l’équipe tout l’hiver, il fallait trouver un système de recueil performant, sans perte de charge ni fuite, sans danger pour l’expérimentateur, adapté à toutes les tailles et aux deux sexes et surtout adaptable sur un vélo et au travers d’un cuissard. L’aspect poids à bien sûr été affiné afin de ne pas pénaliser le cycliste. L’aspect fiabilité du système de recueil a été étudié avec l’entreprise FCA, spécialiste en Aérosol  implantée dans la région, et  partenaire du projet.

–          Le gaz est donc recueilli dès son émission par un système souple breveté par un labo annonéen et nommé TETRANAL, le gaz est ensuite stocké dans un petit silo capable de le compresser en puisant son énergie dans une dynamo étudiée par l’industriel   Sasent SAMOVet basé aussi St Félicien. Ce système de recueil pèsera  au total 1100 g.

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–          Le gaz sera donc récupéré sur les sites d’arrivées le soir et rapatrié  à St Félicien pour le samedi  pour une collecte totale, les cyclos équipés seront suivis par GPS  fourni par GePetSur. La maison de l’Ardéchoise s’est équipée pour la circonstance d’une chaudière expérimentale à méthane étudiée au Lycée Professionnel de Romans sur Isère.

Les buts et attentes de cette étude :

–          Etudier la faisabilité et la pertinence du recueil de méthane chez les  individus  et  les  sportifs en  particulier .

–          Etudier le volume par participant et ainsi en extrapoler :

  • L’intérêt économique d’une collecte organisée et généralisée en vue d’une utilisation de ce méthane en temps qu’énergie  propre non polluante.
  • Et a contrario mettre en évidence l’impact sur l’environnement Ardéchois du dégazage massif  de 13000  cyclos sur 4 jours, il faut rappeler que le méthane est un gaz à effet de serre et que son émission plus ou moins contrôlée en société est parfois l’objet de polémiques.

–          Etudier et finaliser le procédé industriel dans son ensemble avec les partenaires parmi lesquels il faut aussi citer la Banque Verte qui tente ici  de faire oublier les mauvaises relents de la crise financière. La  start up créé pour le projet est donc un  montage public-privé-associatif dont on attend des retombées écoactives.

Le rendu définitif des résultats se fera à l’automne à la Maison de l’Ardéchoise en présence des partenaires et des politiques tous  gonflés à bloc car le prévisionnel permet d’espérer  à partir des données scientifiques connues des chiffres détonants :

*Volume de flatulence par individu « normal », variable de 300 à 3000 ml, on prendra une moyenne de 2 litres par jour le sportif étant bon producteur.

*Pour 13500 participants, 9000 en 1 jour, 2000 en 2 jours, 2000  en 3 jours, 500 en 4 jours    soit 21000 journées, soit 42 m3, de quoi alimenter en équivalent GPetL quelques véhicules ….

Nous espérons que cette étude permettra de mettre en avant l’intérêt d’une collecte organisée, l’Ardéchoise innove donc comme d’habitude en se jouant des difficultés de terrain et de  logistique.

Nous avons par ailleurs  déjà été contactés par les fédérations sportives foot et rugby dont les stades grandioses et la foule qui s’y rassemble permettent de projeter des volumes de gaz impressionnants, d’autant que les spectateurs « ballon » se lâchent souvent. Une étude en « grandeur nature » en  unité de lieu  est projetée  dans un stade de rugby britannique, probablement le Millenium Stadium du fait de sa couverture mobile  propice au  confinement, lors d’un match du tournoi des 6 nations 2012, cette étude sera sponsorisée par une marque de bière intéressée par la récupération des flatulences, les buveurs de bières constituant un potentiel économique et borborygmique  intéressant qui intéresse les investisseurs.

Voilà donc le nouveau Challenge Ardéchois Méthanardèche, il faut noter l’interconnexion complète entre le milieu associatif, les cyclos, les industriels, les politiques tous compétants dans leurs domaines , ils nous ont rejoint et épaulé  dans l’espoir d’une récupération complète des plus-values de cette action. Il s’agirait pour tout le monde d’un bon coup en dessous de la ceinture aux partisans des énergies dangereuses.

Bon vent au projet et vive le Gaz de Méthane « Ardéchoise ».

methanardeche

R Bouit. Membre associé de l’équipe scientifique

réferences http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thane

2 réponses à to “Bons Vents sur l’Ardéchoise ! Projet Méthanardèche.”

  • Elki dit :

    Excellente idée que ce projet.
    Mais un ptit écueil quand même, le méthane étant très inflammable, l’échauffement du cuissard sur la selle ne risque-t-il pas de générer une chaleur trop élevée, provocant ainsi la combustion instantanée du méthane (avec tout les risques encourus par le cyclo…)?
    Cette combustion peut de plus générer une force supplémentaire aidant le cyclo dans son effort (illustrant très bien l’expression « péter les flammes »). Ceci peut donc être considéré comme un « dopant ». Seul les cyclotouristes, je suppose pourrons être équipés d’un tel système.
    Il est peut être aussi bon de préciser qu’il ne faudra pas fumer à proximité des cyclos équipé d’un tel système!!

    Bon vent.

    Armel

  • Max_D. dit :

    Demain lundi 4 avril (le 1er est passé…) un numéro spécial du magazine Investigation sur Canal + avec la projection du film Gasland qui montre bien ce que représente pour un pays la collecte des gaz de schistes qui menace l’Ardèche. Spectaculaire et angoissant.

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