Finie la récréation ! on retourne à ses devoirs ; « fluctuat nec mergitur » sera le sujet de la rédaction .
Mr Vallon peut être soulagé, le chahut qui a abouti au ballotage s’est bien terminé pour lui et ses supporters.
Le canton lui renouvelle sa confiance avec 53 % des suffrages, le score est plus net en sa faveur sur la commune de Lamastre avec 56 % de votes favorables, c’est le résultat de l’élu de proximité à temps plein.
Que va-t-il sa passer maintenant ? A priori rien, tout le monde va reprendre ses activités professionnelles, associatives, personnelles, familiales et électives pour faire bouillir la marmite.
Philippe Bosc l’a dit dans son discours de remerciements très équilibré après la proclamation des résultats : « la vie continue », la sienne est déjà bien remplie. Philippe Bosc et Laurence Souche ont vécu là un beau parcours soutenus par une équipe rapprochée, l’apport des communiqués de candidats pour le deuxième tour et surtout 47 % des voix.
La campagne discrète du sortant réélu sans discours ni réunion publique ni soutien affiché ne laisse pas entrevoir de grosses nouveautés pour la mandature de 3 ans à venir, ses électeurs ont voté la continuité sans changement, ce mode de fonctionnement relève d’une connaissance du paysage socio-politique local reflétant le « vieux briscard » avec la dose de clientèlisme qu’il faut. .
Il y avait deux facettes dans l’élection. La facette cantonale et communauté de communes où Mr JP Vallon travaille avec les élus des autres villages susceptibles d’apporter leurs éclairages et avec lesquels il faut composer, les communes alentour ne lui ont pas signé un chèque en blanc( Bosc est majoritaire à Desaignes , St Basile et St Prix). La facette municipale où avec 56 % de votes favorables le fonctionnement interne municipal fait d’unanimité toujours partagée parait satisfaire ces concitoyens Lamastrois.
– Que va faire Mr Vallon ? Lui seul le sait… Va-t-il radicaliser encore plus sa position et continuer de travailler en autocrate ou va-t-il ouvrir le débat en dehors du bureau municipal qui se réunit à huis-clos ? Alors que les réunions du Conseil Municipal doivent légalement et républicainement se tenir à portes ouvertes. Il lui sera difficile de débattre avec ceux qui ont porté la contestation, ce sera le challenge à venir des deux cotés pour tenter non pas une réconciliation mais un échange. C’est peut-être la carrière Roffat qui risquera d’être sacrifiée sur l’autel du dialogue et de la carrière politique.
– Que va faire « l’opposition » qui s’était fédérée pour ce deuxième tour ? Ses motivations étaient diverses : politiques, idéologiques, sociétales, personnelles. Les problèmes à venir emplois, évolution de la zone industrielle, financement de l’EHPAD, Mastrou, agrotourisme, carrière Roffat, affermage du traitement des eaux ne sont pas tous du même registre et ne peuvent mobiliser tous ensembles les acteurs de cette contestation.Ce sera le rôle de Philippe Bosc et de son comité de soutien de continuer à travailler ensemble pour une alternative et une ouverture crédibles.
Ce sont en fait les deux approches de la démocratie qui sont en jeu. La démocratie représentative qui donne pouvoir décisionnel à l’élu investi par le suffrage universel et qui est la base de notre système républicain historique, « dura lex, sed lex ». Et la démocratie participative qui se fait parfois une place en dehors des élections et devient une évolution irrémédiable par l’intermédiaire de groupes de pressions communautaires parfois identitaires. L’intrusion d’internet dans le débat en est une illustration que nous avons activée au travers du site. Site dont les articles et commentaires ont été diversement perçus, je me le suis fait dire vertement lors du dépouillement par des partisans de JPV à qui il faut reconnaitre leur franchise d’engagement mais qui n’ont tiqué que sur les commentaires aggressifs visant JPV et pas ceux attaquant les autres candidats …. J’ai répondu sans problème que les libertés de pensée et d’expression sont des droits, que le site en est un vecteur et que tout ce qui y parait est signé et engage donc leur auteur identifié, c’est la règle d’un débat démocratique.
En conclusion « faut voir la suite » que l’on souhaite éclairée et ouverte et donc plus participative. C’est ce que j’espère, nous espérons pour notre cité et notre bassin de Vie.
Raymond Bouit.
Sonja je te trouve un peu injuste.
La campagne électorale c’est effectivement le moment idéal pour le débat. Et si nous n’avons rien vu, moi je connais plusieurs candidats qui l’ont proposé, le débat. Et moi aussi j’en suis sorti frustré, car j’avais plein de questions à poser à certains et pas qu’à JPV, mais l’occasion ne m’a pas été donné de les poser avant le premier tour. Ces candidats-là étaient absents du débat public et mes questions sont toujours sans réponse.
Et désolé si je dois te contredire, mais j’en ai rencontré beaucoup des Lamastrois et autres habitants du canton, intéressés par le débat d’idée. Et ceux qui m’ont parlé à moi, ce n’est vraiment pas par clientélisme. Dommage ils n’étaient pas assez nombreux pour changer le cours de l’histoire, pas encore, mais nous avons bon espoir.
Amicalement.
Bernard ROULET