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Enfin!, ce jeudi 19 mai la première projection de cinéma a eu lieu dans la nouvelle et superbe salle de projection du Centre Culturel de Lamastre.

gradins cinéma lamastre f

Le film, un thriller belge un peu dur mais poignant a attiré peu de spectateurs,  moins que le film  indien du vendredi doux et sensible.

Cette première séance mérite un petit rappel historique :

*Sur le centre culturel inauguré en 1982 par la municipalité Bouit qui avait  porté ce projet sur presque tout le mandat après avoir refusé d’installer le « Mille club » que la municipalité précédente Grandcolas s’était  procuré. Le Mille Club mort né était une structure légère, livrée en kit, destinée à être monté par « les jeunes » dans le cadre d’un projet associatif vouée à tisser du lien social. Cette structure légère, inchauffable car conçue avant le premier choc pétrolier ne correspondait pas à la vision culturelle de maire de l’époque et il lui a fallu le mandat complet pour façonner l’aspect actuel de la place Victor Hugo et donner à Lamastre son  premier espace culturel public tel que nous le connaissons. Les protagonistes du club des jeunes de l’époque, qui   ont maintenant 40 ans de plus, se rappellent  encore de leur incompréhension initiale de ce projet culturel autrement plus ambitieux qu’un préfabriqué en kit…. C’est dans la friche industrielle de l’usine dite « Varenne » que s’est réalisé le projet.

Lamastre - La filature de la Plaine et lHopital MB-001

L’inauguration avait eu lieu au printemps 1982 avec le Théâtre de la Chenille de Gérard Morel

inauguration salle centre culturel lamastre paul bouit1982

*Sur le cinéma à Lamastre  avec ses deux salles privées l’Écrin Roche et le Palace Brunel qui permettaient aux lamastrois de l’époque de voir les films commerciaux distribués sur le territoire. Le cinéma Roche situé au carrefour Valence Tournon a fermé le premier, puis la fermeture du cinéma Brunel transformé en boulodrome pétanque couvert avait laissé les lamastrois sans salle obscure. Sans écran, heureusement pas tout à fait car c’est là que sont  intervenus les drôles de cocos du ciné (expression de M Poyet pour désigner  les animateurs d’Écran Village) qui faisait  plus dans l’option Art et Essai. Leur tentative de récupérer sous couvert de la mairie la salle Brunel n’avait pas abouti constituant le premier loupé cinéphobe. Et c’est ainsi que le plan B a orienté naturellement le ciné  vers le centre culturel.

Et c’est ainsi que depuis plus de 30 ans cette assoc porte le cinéma sur les territoires de Lamastre, Vernoux, Chalencon et à ses  débuts des externalisations sur les Nonières et St Appo. Les bénévoles se relayant inlassablement  tout au long de la semaine pour véhiculer les lourdes pellicules d’un point de projection à l’autre.

Le passage au numérique a été douloureux et a failli entrainer la fin de l’association en raison du coût de la mise aux normes de cette nouvelle technologie. C’est Vernoux qui a été le moteur de cette mutation avec la salle Louis Nodon, Lamastre et Chalencon ont suivi rapidement.

L’envie de voir du film à Lamastre passait donc par la salle multi fonction du centre culturel, avec  son rituel d’installation et de désinstallation des chaises, ses habitués aux fesses sensibles et averties qui se munissaient d’un coussin à disposition à l’entrée pour tenir les trois heures du film ouzbek doublé en russe et sous titré en anglais, non je caricature à outrance mais je peux me le permettre car je fais partie de ceux qui vont au cinéma à Lamastre…. 😉

Et là en 2015 le miracle a eu lieu, après des années de demandes constantes et le deuxième loupé du sous dimensionnement de la salle de réunions du centre multimédia, la municipalité Vallon  a enfin accepté de refondre la salle du centre culturel avec l’installation d’une batterie de fauteuils mobiles  en forme d’amphithéâtre. Le projet initial  a évolué au fur et à mesure du chantier débuté à l’automne 2015.

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C’est Jean Paul Jourdan, cheville ouvrière d’écran Village (et ancien du projet Mille Club !), qui a retracé avec Jean Luc Peyrard, adjoint aux travaux représentant la municipalité avec Mme Malard,  le déroulement du chantier. Ils nous ont expliqué la suppression de l’estrade qui a agrandi la salle, le choix de l’imposante sono mobile et de l’écran amovible, les 90 places en amphithéâtre et les 40 places amovibles au sol, la possibilité d’installer des fauteuils roulants handicapés sans problème. La facilité à diminuer par le numérique l’écran de projection en cas d’affluence en salle pleine à 130 personnes afin de permettre aux personnes du premier rang de percevoir une image normale. Le tout entièrement piloté de la salle par l’opérateur et son ordi. Du high tech que les bénévoles de l’assoc, les Nadège, Marida, Françoise, Martine, Ginette, Claude, Emmanuelle, Fred, Yann, Thierry,Rodolphe, Moise et j’en oublie ont contribué à installer depuis février.

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Moise Maigret nous a expliqué le fonctionnement associatif et le mode de choix des films guidé par le souci de couvrir tous les goûts de l’art et essai pur et dur, au commercial en passant par les films pour enfants, les documentaires, les superbes découvertes de courts métrages, les projections ciblées vers les scolaires, la maison de retraite et les mises en place événementielles.

Une super première soirée qui a fait dire à JLP que la salle était mieux «qu’au Pathé»;  de l’avis général  on est reparti  pour 30 ans de spectacles pour tous. Il ne tient qu’à  nous de l’utiliser.

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Merci à tous les acteurs de cette réalisation : en premier les bénévoles d’écran Village pour leur constance, leur ténacité et leur culture cinéphile et bien sûr in fine la municipalité pour sa compréhension et la réalisation.

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R Bouit, (dont les  jambes et les fesses ont apprécié le confort de la salle)

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